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Types de cuissons 

Pour chacunes des réalisations, en grès ou en raku , 2 cuissons seront nécessaires:

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La 1ère cuisson de l'argile : le biscuit ou dégourdie

L'argile , appelée "biscuit" ou "dégourdi" la transforme en céramique irréversible mais poreuse. Les pièces à enfourner doivent être parfaitement sèches, sous peine d'exploser . Elles peuvent se toucher.

 

Cette cuisson doit démarrer lentement et progresser de 100 à 150° à l'heure. La vapeur d'eau emprisonnée dans les molécules d'argile disparait vers 500° et la température peut alors monter plus vite.

 

Le biscuit se fait généralement entre 900 et 1000° pour que toutes les matières organiques résiduelles de l'argile (riche en carbone) aient pu brûler complètement.

 

Après le biscuit, les pièces peuvent être émaillées et remis au four pour une cuisson différente ou patinées.

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La patine

Lorsque votre pièce est cuite en biscuit 980°C, vous pouvez la patiner à base de pigments/colorants/ ou oxydes dilués avec de la cire naturelle (cire liquide ).

 

Vous pouvez également utiliser de la cire déjà teintée si vous n'avez pas de pigments.

 

Vous pouvez aussi les peindre avec de l'acrylique, de la gouache, de l'aquarelle.

ll faut tester et expérimenter pour trouver la meilleure finition pour votre pièce !

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La cuisson d'émail est cette  2ème cuisson.

L'émail est une couche de poudre diluée dans de l'eau , qui devient du verre fondu à la surface d'une argile.

 

A un certain degré de cuisson, la couche de minéraux entre en fusion et cet émail liquide se colle à l'argile.

 

Refroidi, il peut être brillant ou mat, transparent ou opaque, plus ou moins coloré selon la recette utilisée.

 

Il y a toujours 3 composants de base :

- la silice qui constitue le verre

- un  fondant dont dépend le point de fusion

- l'alumine qui stabilise l'émail pour le souder à l'argile

 

L'émail est une combinaison d'oxydes ; les fondants sont considérés comme "acides" et l'alumine comme oxyde neutre qui équilibre les premiers.

 

Les différentes matières premières employées pour la composition d'un émail peuvent être la silice, l'alumine, le feldspath, le kaolin, talc...et pour les oxydes colorants: le titane, l'oxyde ou le carbonate de cuivre, le cobalt, l'oxyde de fer, le manganèse, l'étain, le chrome etc...

 

De nombreux essais sont nécessaires à l'élaboration d'un émail.

 Il faut dans un premier temps préparer l'émail , c'est à dire ajouter de l'eau aux différentes poudres entrant dans sa composition; une vérification de la densité de l'émail est nécessaire pour sa reproductibilité.

L'application de cire sur la pièce biscuitée est ensuite nécessaire: le dessous de la pièce est passé à la cire ou à la paraffine, ce qui permet de les tremper entièrement dans le seau d'émail, le liquide n'adhérant pas aux parties cirées.

L'émaillage proprement dit peut se faire à la louche, au trempage, au pinceau, ou encore au pistolet.

 

Pour cette cuisson, la température sera plus haute pour que les émaux fondent; les pièces ne doivent pas se toucher. La cuisson commence lentement pour faire évaporer toute l'eau contenue dans les émaux et vers 450°, on peut l'accélérer: elle atteindra pour le grès 1280° (en 8h environ).

les engobes

Il existe une grande variété de techniques d'application des engobes. On peut les passer au pinceau, par trempage, à la brosse, en trainées faites avec une poire ou au pistolet. On peut faire des décorations en épargnant certaines parties de pièces par un corps gras, du latex liquide, ou du papier découpé collé à l'eau sur le biscuit ou les pièces crues. On peut aussi tracer des traits en gravant dans l'argile encore humide à travers l'engobe (technique familière du "sgraffito").

La décoration à l'engobe a le mérite de la souplesse, de la facilité d'application, et sa parenté avec l'argile fait qu'il forme avec la pièce un ensemble plus homogène que les autres décors.

L'engobe est un mélange d'oxyde colorant et de terre blanche. L'oxyde étant le colorant, la terre le liant, le fondant qui va fixer l'oxyde à la cuisson.
Pour le réaliser il faut prendre un liant neutre c'est à dire blanc(terre blanche à faïence, à grès ou à porcelaine). La proportion du mélange est de 1/3 d'oxyde pour 2/3 de terre. L'idéal est de le fabriquer avec de la poudre d'oxyde et de la poudre de terre. On ajoute de l'eau et l'on fabrique une barbotine colorée, qui a la consistance d'une crème anglaise. Il ne faut pas qu'il soit trop liquide ni trop épais. Il se pose sur la surface de la terre qui a préalablement un peu séché et durcit.  La terre avide d'eau absorbe alors immédiatement cette peau colorée humide dont on la recouvre. Son épaisseur ne doit pas dépasser un millimètre si on veut qu'il tienne bien à la surface surtout lorsqu'on y pose ensuite une couverte qui va émailler de façon translucide la surface de la pièce et raviver la couleur de l'engobe (la couverte s'utilise pour des objets décoratifs ou des poteries). 
On peut travailler l'engobe de différentes façons. Au pinceau comme une peinture que l'on pose délicatement en effleurant la surface de l'objet.

Au chiffon, au doigt, à la spatule.

On peut ensuite le gratter, y inscrire ce que l'on veut, réaliser un vrai travail graphique avec des outils pointus. 

On peut superposer les engobes et donc les couleurs en les posant et en revenant sur elles de façon à les mêler.

On peut faire des projections d'engobe à la brosse, au pinceau. On peut déposer des gouttes d'engobe.

On peut  imprimer une texture en creux sur la terre engobée. On peut s'en servir pour patiner à cru en balayant rapidement la surface de l'objet et en déposant une fine couche sur les aspérités de sa surface.
L'engobe est une matière sensuelle de fine épaisseur qui permet donc de réaliser une patine, un décor sur poterie ou sculpture, un travail de surface et de couleur avant cuisson. Après cuisson il est totalement intégré à la surface. 
Il y a une plus grande gamme de couleurs à basse température (980°) qu'à haute température (1280°)et les couleurs sont également plus vives à basse température, car elles tiennent mieux la chaleur.

On peut réaliser son engobe avec de la porcelaine en guise de liant. En effet, la porcelaine étant de couleur très blanche ça donne des couleurs plus pures.

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Cuisson raku

L'histoire du raku :

C'est dans le Japon du XVI e  siècle que naît la technique du raku, fruit de la collaboration entre un maître du thé et un potier qui fondera sa dynastie. À cette époque, le raku est intimement lié à la philosophie zen. Cet échange produit une céramique simple et naturelle, dénuée de toute sophistication superflue et en harmonie avec l'esprit du thé.

Cinq cents ans plus tard, les artisans céramistes perpétuent la technique traditionnelle. Spontanée par essence et simple dans sa mise en œuvre, la réalisation d'un raku n'en requiert pas moins une rigoureuse technicité.

Le raku est une succession de stress appliqués à une pièce unique, dégourdie à 980  °C  : un émaillage, une rapide montée en température dans un four rudimentaire, un choc thermique qui provoque le tressaillage de l'émail un enfumage, la rencontre avec l'eau. Autant d'événements impossibles à reproduire à l'identique pour deux poteries, tant les paramètres d'une même action sont variables.

Cependant, le respect de procédés avérés, l'observation attentive des phénomènes successifs et une certaine concentration dans l'action aident à pondérer les hasards, en vue d'aboutir à un travail déterminé.

Le RAKU est une technique de cuisson rapide qui s'origine du Japon en lien avec la cérémonie du thé. "Occidentalisée", elle est accessible au débutant qui peut ainsi acquérir une autonomie rapide pour la cuisson de ses poteries. L'infinité de ses possibilités ouvre toutes les portes de la création, toute une vie de céramiste !

Technique africaine cire perdue

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La première étape consiste à modeler une pièce en cire.

Tiède elle est malléable, on peut soit en ajouter soit en retirer.

Une fois le modèle en cire terminé, on le recouvre d’une couche d’argile ajoutée à une tige de coulée. Ensuite, on additionne une autre couche composée d’excrément d’âne séché. Le tout est ligaturé par du fil de fer si l’œuvre est d’une importante dimension. On le laisse sécher et le place sur un feu pour que la cire en découle, d’où l’appellation de la technique.

Une fois la cire extraite, la moule se cuit encore sur un feu fort durant plusieurs heures. Cette cuisson durcit la moule et décharge l’outil de l’excrément d’âne. Une fois terminé, on passe au coulage du bronze. Les fondeurs traditionnels disposent les moules, précédemment chauffées à 1 200 °C dans le sable. Ils y coulent le bronze liquide directement ou à l’aide d’un ustensile.

Il reste alors à attendre le refroidissement et à détruire la moule pour faire place à la statue. Les finitions peuvent se faire à ce moment (polissage, ponçage, etc.).

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